Beaux-Livres : Les incontournables de la fin d'année

La grande rétrospective organisée par le Petit Palais, en partenariat avec la Galerie nationale Trétiakov de Moscou et le Musée russe de Saint-Pétersbourg, est l’occasion de faire paraître cette première monographie consacrée à Ilya Répine (1844-1930). Considéré comme le peintre russe le plus célèbre du XIXe siècle, l’artiste est généralement associé au courant réaliste. Témoin de tous les bouleversements de la Russie du XIXe siècle, Répine s’intéresse à la vie culturelle de son temps (littérature, musique, sciences…) et se montre particulièrement attentif aux profondes mutations que connaît son pays. Le catalogue révèle la puissance d’un peintre à l’image de son art : passionnel et outrancier.

Vogue Paris a cent ans ! Né en 1920, il est aujourd’hui le plus ancien des magazines de mode français toujours publiés, ayant traversé le siècle quasiment sans interruption. À travers couvertures iconiques, photographies, dessins et archives, cet ouvrage met en lumière le rôle majeur de Vogue Paris dans la diffusion de la création artistique et la célébration de Paris comme capitale internationale de la mode. Réunissant une iconographie exceptionnelle, ce parcours chronologique inédit, ponctué d’intermèdes thématiques, invite à la découverte d’une aventure éditoriale hors normes.

Réalisé à l’occasion de la première présentation au sein des galeries permanentes du Palais Galliera, cet ouvrage retrace l’histoire de la mode et des collections du musée, des origines de la Société de l’Histoire du Costume aux importantes acquisitions réalisées ces dernières années. Les plus belles pièces provenant des différents départements, du XVIIe au XXe siècle, mais aussi la photographie, les arts graphiques et les accessoires, sont ici rassemblés sous un angle inédit.

Cet ouvrage met en lumière les rapports de l’écrivain à Paris et interroge la place de la ville dans le roman proustien. Né et mort à Paris, Marcel Proust évolue dans les quartiers haussmanniens fréquentés par l’aristocratie et la grande bourgeoisie financière, industrielle et culturelle. Au cœur de la capitale, la chambre où il écrivit À la recherche du temps perdu, conservée au musée Carnavalet – Histoire de Paris, s’impose comme le véritable laboratoire de la création littéraire.

Se référant à l’architecture du roman et aux lieux parisiens emblématiques, une vingtaine d’essais et plus de deux cents œuvres – peintures, dessins, photographies, objets d’art, accessoires de mode, manuscrits et documents – proposent un voyage inédit dans l’œuvre et dans l’histoire de la ville, entre réel et réinvention.

Le musée Carnavalet – Histoire de Paris a donné carte blanche à Bernard Friot pour écrire dix textes autour de ses collections. Une pirogue de la Préhistoire devient ainsi prétexte à un chant de marins, un canard en céramique gallo-romain voudrait savoir nager, des pigeons sortis d’une photo de Kertész se rêvent en héros justiciers. Dix fictions illustrées par les dessins malicieux d’Antony Huchette et mises en pages par l’atelier Saje. Un ouvrage pour aider à comprendre que, dans un musée, chaque œuvre peut dérouler tout un monde.