
Diaphanes et fragiles, dénudées, résignées face à un destin inéluctable, les héroïnes de la période romantique – dont la création est majoritairement l’œuvre d’artistes masculins, ancrent dans l’imaginaire collectif une certaine vision du féminin. Dans les Beaux-arts comme dans la littérature ou la musique, l’héroïne romantique vit des passions fortes, éprouve le désespoir et la mélancolie, aime et meurt d’aimer.
Tout en interrogeant les caractéristiques de ces figures d’identification féminines (Jeanne d'Arc, Héloïse, Juliette, etc.), ce livre questionne plus largement la représentation du féminin dans l'art romantique, ainsi que la place des femmes – artistes, auteures ou voyageuses oubliées par l'Histoire, dans une société du xixe siècle, qui, à l'exemple du Code civil "est un monument du patriarcat où la domination masculine s'affirme sans fard" (Michelle Perrot).
Les réflexions menées dans cette ouvrage collectif, permettent ainsi d'interroger l'histoire des arts à la croisée de l'histoire des représentations sociales et culturelles de cette période.
