A l’occasion de l’exposition présentée à la Maison de Victor Hugo, est publiée la première monographie rétrospective jamais consacrée à ce peintre éclectique et nomade, familier des Salons, à l’œuvre abondante mais en grande partie oubliée. Certaines de ses œuvres, notamment les paysages « exotiques » (Grand Nord et Brésil) sont pourtant très frappantes et appréciées – servant par exemple pour des affiches ou des couvertures best-sellers.
L’œuvre du peintre, qui court des années 1820 aux années 1870, est variée dans ses sujets (orientalisme, scènes de genre, marines, paysages) et dans ses préoccupations (lutte contre l’esclavage, peinture « ethnographique » et exotique). Biard est l’auteur d’une peinture de facture classique, précise et efficace, travaillant sur le registre de l’humour pour les scènes de genre, spectaculaire et théâtrale pour ce qui est des paysages et des marines historiques, exotique et ethnographique quand elle rend compte de ses nombreux voyages en méditerranée, dans les terres du Nord et au Brésil.
Si Biard par sa trajectoire est caractéristique de son siècle, mêlant les genres et les points de vue, s’il n’est pas un peintre « moderne » et novateur, en revanche son goût pour l’ethnographie et les cultures extra-européenne est annonciateur du primitivisme qui va imprégner la modernité.
Reflet fidèle des multiples facettes de l’artiste, l’ouvrage comprend un abécédaire illustré qui resitue l’homme dans le contexte du XIXe siècle.
Il présente près de environ 80 œuvres pour beaucoup inédites.
