
Return from Asia
Starting in Japan before moving on to China, Indonesia, Ceylon and India, our traveller was struck by the artistic wealth of the countries he visited. In a matter of months, he collected several thousand objects, particularly bronzes, whose value he was the first to understand.
Upon returning to Paris, Cernuschi immediately exhibited his collection. Artists and craftsmen of the time were quick to view his Chinese and Japanese pieces as extraordinary sources of inspiration. The range of shapes and patterns and the technical innovation showcased in Cernuschi’s collection became models for an entire generation of creators. True to his visionary intuitions, Cernuschi had an hôtel particulier built, which he designed as a museum space from the get-go. This property would go on to become the City of Paris’ museum of Asian arts by the end of the 19th century.
This exhibition celebrates the 150th anniversary of Cernuschi’s return from Asia and invites the public to rediscover the traveller’s journey and the collector’s contributions to the revolution in taste that would become known as “Japonisme”. From the start of the tour and throughout the exhibition, a projection and five audio stations punctuate the display, with each step painting a portrait of this outstanding collector.
New for this anniversary, this summer the museum's permanent collections will unveil restored Japanese sculpted dragons, which have not been exhibited in their entirety since 1930.
Museum

7 avenue Vélasquez
75008 Paris
France
Infos Pratiques
7 avenue Vélasquez, 75008 Paris
Phone : 01 53 96 21 50
Opening hours :
Open Tuesday to Sunday, 10am to 6pm
(last reservation at the cash desk at 4:30 p.m.)
Rate :
Full rate : 10 €
Reduced rate : 8 €
Free for under 18 years old
Public
- Enfant / Adolescent
- Famille
- Adulte
Un parcours d'exposition en trois parties

Fudo Miyoo (Acala). Entre 1750 et 1868, Japon. Bronze. H.78,5 cm. M.C. 1663. Legs Henri Cernuschi, 1896© Paris Musées / Musée Cernuschi
Première partie : Le voyage en Asie
L’année même où Jules Verne publie Le Tour du monde en 80 jours, Henri Cernuschi découvre l’Asie, véritable but d’un voyage autour du monde entrepris en compagnie de Théodore Duret (1838-1927), critique d’art, compagnon de route des impressionnistes, journaliste et écrivain français. Après avoir traversé le continent américain et l’océan Pacifique, Henri Cernuschi aborde le Japon, avant de gagner la Chine, puis l’Indonésie, Ceylan et l’Inde.
Le collectionneur est marqué par la richesse artistique des pays qu’il visite. Tout au long de son séjour en Asie d’octobre 1871 à décembre 1872, Henri Cernuschi acquiert plusieurs milliers d'objets sur les marchés de l'art japonais et chinois, en particulier des bronzes, dont il est le premier à comprendre la valeur; mais également des céramiques, des estampes, des livres illustrés, des peintures, des photographies et des objets en bois laqué et sculpté.
Ce voyage est à l’origine d’une des plus importantes collections d’art asiatique en Europe. Il est illustré dans la première section du parcours de l’exposition par la présentation d’une sélection de chefs-d’œuvre japonais et chinois du fonds Cernuschi.
« Cernuschi rapporte du Japon et de la Chine une collection de bronzes telle qu’on n’aura jamais rien vu de pareil nulle part. Il y a là des pièces qui vous renverseront, je ne vous dis que cela ! »
Théodore Duret écrivant à Édouard Manet (1832-1883) de Pondichéryen 1872

François Pompon, Grand duc, 1929-1932. (c) Musée d'Orsay
Deuxième partie : Le retour à Paris
De retour à Paris, Henri Cernuschi expose immédiatement ses trésors au public. Un très grand nombre d’objets de sa collection sont présentés à l’occasion de manifestations publiques telles l’exposition de 1873 au palais de l’Industrie, l’exposition rétrospective du métal en 1880 et l’exposition rétrospective de l’art japonais en 1883.
Ses œuvres chinoises et japonaises sont bientôt perçues par les artistes et les artisans de l’époque comme Gustave Moreau (1826-1898) ou Émile Reiber (1826-1893), directeur des ateliers de dessin de la maison Christofle, comme d’extraordinaires sources d’inspiration. Le répertoire des formes et des motifs, l’innovation technique des pièces de la collection Cernuschi, deviennent des modèles pour toute une génération de créateurs.
Cette influence considérable se prolongera jusqu’aux premières décennies du XXe siècle, comme l’atteste la production du sculpteur animalier François Pompon (1855-1933).

"L'Ondée (Shigure monogatari)" (détail), Epoque Edo, première moitié du XVIIe siècle. (c) Paris Musée / Musée Cernuschi
Troisième partie : La collection et le futur musée Cernuschi
Fidèle à ses intuitions visionnaires, Henri Cernuschi fait ériger en 1875 un hôtel particulier pensé dès l’origine comme un espace muséal, dans un quartier récemment aménagé à proximité du parc Monceau. Vivant entouré de ses collections et accueillant les artistes et les amateurs d’art asiatique, Cernuschi fait de sa « maison musée » l’un des hauts lieux du japonisme jusqu’à sa mort en 1896. Il lègue son hôtel particulier et ses collections à la Ville de Paris, pour devenir le musée des arts de l'Asie de la Ville de Paris, qui ouvrira au public en 1898.