Place Denfert-Rochereau le 25 août 1944 © Don Franco Rogelio, Musée de la Libération de Paris – musée du général Leclerc – musée Jean Moulin (Paris musées)
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5 choses à savoir sur la Libération de Paris

Publié le 23 Agosto 2021

Le 25 août 2021 marque le 77ème anniversaire de la Libération de Paris ! Le musée de la Libération de Paris - musée du général Leclerc - musée Jean Moulin vous fait revivre ce moment décisif, et révèle bien des secrets sur la Libération de Paris grâce à ses collections chargées d’histoire et à son emplacement stratégique place Denfert-Rochereau. La preuve par 5, à découvrir ici, et qui méritent ensuite une visite au musée !

1. Un haut lieu de la Libération de Paris se cache sous le musée

Si le musée a choisi pour nouvel emplacement, après la gare Montparnasse, la place Denfert-Rochereau, c’est pour offrir à ses visiteurs une expérience unique : la visite du poste de commandement du colonel Rol-Tanguy niché 20 mètres en dessous du sol. C’est là que se cache l’abri construit en 1938-39 pour les services techniques de l’administration parisienne, et qui ne servit réellement qu’au mois d’août 1944, permettant au chef des Forces françaises de l'intérieur (FFI) de région parisienne de donner ses ordres pour la Libération de Paris.

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Le poste de commandement du colonel Rol-Tanguy pendant la semaine de la Libération de Paris est situé sous le musée. © Photo Pierre Antoine, Paris musées

2. Une négociation complexe

La Libération de Paris doit beaucoup au général de Gaulle. C’est lui qui réussit à convaincre le général américain Dwight D. Eisenhower de ne pas contourner Paris… Ce dernier considérait que libérer Paris ralentirait les troupes américaines en chemin vers la capitulation allemande. Finalement, Eisenhower se laisse convaincre – Paris est trop symbolique, et stratégique.

Le général Leclerc, qui a donné son nom à l’avenue menant actuellement au musée, se met aussitôt en marche pour libérer Paris.

Les accrochages avec les allemands sont nombreux, et finalement c’est une colonne commandée par le capitaine Dronne qui arrive à entrer dans Paris le 24 août 1944 au soir.

Rencontre de De Gaulle et Eisenhower le 20 août 1944, au pc tenu secret d’Eisenhower en Normandie © Images NARA

Rencontre de De Gaulle et Eisenhower le 20 août 1944, au pc tenu secret d’Eisenhower en Normandie © Images NARA

3. Le général Leclerc, un libérateur sous uniforme américain

C’est l’une figure les plus célèbres de la Libération : le général Leclerc est un rebelle au destin historique. Échappant aux Allemands en 1940, il rejoint l'Angleterre, où il rencontre de Gaulle qui l’envoie en Afrique ; ses troupes, une véritable « armée des pauvres », manquent d’équipement. En 1943 elles forment le noyau de la « 2e division blindée » (2e DB) sous commandement américain. Elle débarque le 1er août 1944 en Normandie. Leclerc se voit confier la mission de libérer Paris.

Des images du passage de la 2e DB dans Paris le 25 août sont visibles dans le parcours de visite du musée, et donnent à voir la foule des Parisiens fous de joie.

La 2e Division blindée équipée par l'armée américaine © Photo Pierre Antoine, Paris musées

La 2e Division blindée équipée par l'armée américaine © Photo Pierre Antoine, Paris musées

4. Un drapeau interdit

Robe tricolore de Marguerite Sabaud

Robe tricolore de Marguerite Sabaud, décorée avec des monuments parisiens, 26 août 1944 © Photo Pierre Antoine, Paris musées

Le saviez-vous ? Les drapeaux français étaient totalement interdits dans la zone occupée par les Allemands. Le moment de la Libération est donc idéal pour ressortir, avec éclat, toute chose et tout tissu reprenant les trois couleurs de la France.

Le musée conserve et expose nombre de ces objets et accessoires qui permettent aux Parisiens d’arborer avec fierté leurs couleurs.

Il possède aussi une robe tricolore, cousue par une Française douée de ses mains pour pavoiser dans la ville libérée – on l’imagine, sous les hourras et les compliments !

5. Et les femmes ?

La place et le rôle des femmes pendant la seconde Guerre mondiale et la Libération de Paris commencent à être bien reconnus. Elles sont en effet bien présentes et actives sur tous les fronts : dans l'armée, la Croix-Rouge, la résistance...

Le musée de la Libération de Paris – musée du général Leclerc – musée Jean Moulin s’emploie à les mettre en valeur à travers différents portraits documentés.

Bien des noms sont à (re)découvrir : Madeleine Colomb, Rochambelle dans la 2e DB, Cécile Rol-Tanguy, femme du colonel et agent de liaison, Madeleine Riffaud, résistante qui tua un Allemand sur le pont de Solférino, Anita Dalmaso, qui participe à la Libération de Paris…

Secouristes place de l’hôtel de ville

Secouristes place de l’hôtel de ville, le 25 août 1944 © Coll. Gandner, Musée de la Libération de Paris – musée du général Leclerc – musée Jean Moulin (Paris musées)

En savoir plus

Musée de la Libération de Paris - musée du général Leclerc - musée Jean Moulin
4 Avenue du colonel Henri Rol-Tanguy, 75014 Paris (Place Denfert-Rochereau)
www.museeliberation-leclerc-moulin.paris.fr

  • À partir du 25 août et jusqu’au 15 septembre, un hommage aux anciens résistants et soldats de la 2e DB décédés pendant la crise sanitaire sera présenté au public.
  • En savoir plus sur la visite (libre ou en réalité mixte) du PC du colonel Rol-Tanguy
  • Bonne nouvelle pour les amateurs de sculpture : à partir du 1er octobre 2021, l’exposition Rol-Tanguy par Giacometti donnera à voir les portraits du colonel par l’artiste aux longues figures effilées.